Les intelligences artificielles conversationnelles deviennent des intermédiaires privilégiés dans la recherche d’informations, il devient donc impératif pour les entrepreneurs de repenser l’optimisation de leur site web. Ce n’est plus seulement l’algorithme de Google qu’il faut convaincre, mais aussi celui de ChatGPT, Perplexity ou encore Gemini. Voici quelques conseils pour maximiser vos chances d’apparaître dans les réponses générées par IA.
Table des matières
Le SEO à l’épreuve des intelligences artificielles : un nouveau paradigme à maîtriser
Et les règles ne sont pas tout à fait les mêmes qu'avec Google
La recherche sur le web entre dans une nouvelle ère, portée par la montée en puissance des intelligences artificielles génératives. Depuis le lancement de ChatGPT Search, une transformation silencieuse mais profonde s’est amorcée : Google n’est plus l’unique porte d’entrée vers l’information. Le référencement naturel s’en trouve bouleversé, et une nouvelle compétence commence à émerger : celle qui permet d’être cité par les agents conversationnels.
Cette évolution soulève toutefois une question centrale : comment apparaître dans les réponses formulées par ces IA ? Si les leviers traditionnels du SEO restent pertinents, une part d’ombre subsiste quant aux critères réellement pris en compte par ces technologies. Une récente étude publiée le 12 mai 2025 par Search Engine Land, basée sur l’analyse de 8 000 citations issues de ChatGPT, Perplexity et consorts grâce à l’outil Rankscale.ai, offre un premier éclairage précieux sur ce nouveau paradigme du référencement.

Privilégier les sources d’autorité : la clé pour émerger dans les réponses IA
Surtout si ça vient de Wikipédia
L’analyse menée par Search Engine Land révèle une préférence marquée des IA génératives, notamment ChatGPT, pour les sources d’information établies, factuelles et perçues comme faisant autorité. Parmi les 8 000 citations étudiées, 27 % émanent de Wikipedia, qui s’impose comme la ressource la plus fréquemment mentionnée. Cette prédominance n’est guère surprenante : déjà très bien référencée sur Google, l’encyclopédie collaborative bénéficie d’un capital de fiabilité largement reconnu. Aux États-Unis, des acteurs comme Reuters ou le Financial Times sont également bien représentés, en partie grâce à leurs partenariats stratégiques avec ChatGPT Search.
À l’inverse, les contenus générés par les utilisateurs — forums, réseaux sociaux, avis clients — sont quasi absents des résultats. Les blogs personnels, pages produits et contenus commerciaux sont également relégués à la marge. Ce constat dessine une orientation claire : la neutralité éditoriale et la réputation de la source influencent fortement la propension à être cité par les IA conversationnelles.
Pour gagner en visibilité, plusieurs leviers peuvent être activés :
Renforcer son autorité : une crédibilité perçue comme solide est indispensable pour mériter une citation.
Investir les sources tierces fiables : être mentionné dans des articles de presse, des blogs spécialisés ou sur Wikipedia augmente les chances d’émerger.
Soigner la neutralité de ton : les IA semblent privilégier des sources à vocation informative plutôt que promotionnelle.
Une stratégie de contenu efficace devra donc s’émanciper d’une logique strictement commerciale, au profit d’une posture experte et documentée. Devrait-on, dans ce contexte, repenser entièrement la façon dont une entreprise parle d’elle-même en ligne ?

Les recommandations de Google pour rester visible dans l’ère de l’IA générative
Restez visibles dans Ai Overviews et AI Mode
Face à l’intégration croissante de l’IA dans ses résultats de recherche — via les fonctionnalités AI Overviews et AI Mode — Google a publié un ensemble de conseils à l’attention des créateurs de contenu, éditeurs et propriétaires de sites web. L’objectif : permettre à chacun de mieux tirer parti de ces nouvelles formes de recherche assistée par intelligence artificielle. Toutefois, aucun bouleversement majeur n’est à noter. Les bonnes pratiques prônées restent étroitement alignées avec les préceptes classiques du SEO, confirmant que les fondations du référencement demeurent inchangées… du moins pour l’instant.
Voici les huit recommandations essentielles formulées par Google :
Créer du contenu utile et non commercial : la règle d’or reste inchangée — le contenu doit répondre aux besoins réels des utilisateurs, être unique, informatif et orienté « people-first ».
Optimiser l’expérience de navigation : un site rapide, lisible, responsive et agréable à consulter est davantage valorisé.
S’assurer de l’accessibilité du contenu pour Googlebot : il est essentiel de vérifier que les robots d’indexation peuvent explorer les pages sans restriction.
Gérer l’affichage dans les résultats enrichis : des balises spécifiques permettent de contrôler la manière dont vos contenus apparaissent dans les réponses enrichies par l’IA.
Aligner les données structurées avec le contenu réel : toute divergence entre balisage et texte visible sera pénalisée.
Intégrer des formats multimodaux : l’IA permettant désormais des recherches à partir d’images, Google recommande de renforcer les contenus textuels avec des images et vidéos pertinentes.
Repenser la valeur du trafic : au lieu de se focaliser uniquement sur les clics, il est encouragé d’évaluer la qualité des visites issues des extraits IA.
Anticiper l’évolution continue de la recherche : Google insiste sur l’importance de l’adaptabilité à ces changements encore émergents.
Ces conseils soulignent une continuité plus qu’une rupture. Une chose semble certaine : l’ère de l’IA ne rend pas le SEO obsolète, mais le rend plus exigeant, plus transversal et potentiellement plus subtil. Dès lors, faut-il considérer l’intelligence artificielle comme un levier d’opportunités ou un facteur de complexification supplémentaire ? La réponse dépendra de la capacité des entreprises à intégrer ces règles tout en conservant leur singularité.
Gemini et Perplexity : des stratégies différenciées selon les IA
Il n'y a pas que ChatGPT dont il faut tenir compte
Si ChatGPT incarne aujourd’hui la figure de proue des agents conversationnels, ses concurrents n’adoptent pas nécessairement les mêmes critères de sélection des sources. L’étude menée par Search Engine Land met en lumière des approches plus nuancées chez Gemini ou Perplexity, chacune ouvrant des perspectives différentes pour les créateurs de contenu souhaitant optimiser leur visibilité.
Gemini, développé par Google, se distingue par une plus grande diversité de ses sources. Wikipedia y est moins omniprésente que chez ChatGPT, au profit d’une répartition plus équilibrée : 39 % des citations proviennent de blogs, 26 % de sites d’actualité et 2 % de plateformes communautaires. Gemini semble ainsi privilégier une combinaison d’expertise et de retours d’expérience utilisateurs, ce qui le rend particulièrement adapté aux requêtes liées à la consommation. Un contenu mêlant autorité professionnelle et témoignages contextualisés pourrait donc y gagner en visibilité.
Perplexity, quant à lui, se concentre sur la fraîcheur et la crédibilité des contenus. Les blogs (38 %), les sites d’actualité (23 %) et les domaines reconnus pour leurs avis d’experts (9 %) y sont fortement représentés. Si les contenus générés par les utilisateurs y occupent une place plus visible que chez ChatGPT, la préférence reste clairement donnée à l’expertise. Pour maximiser sa présence dans Perplexity, il est recommandé de soigner sa visibilité sur des plateformes de niche, disposant d’une autorité forte dans un domaine spécifique.
Face à cette diversité de comportements algorithmiques, une question s’impose : peut-on encore penser une stratégie de contenu unifiée, ou faut-il désormais composer avec une pluralité d’algorithmes, chacun dictant ses propres règles implicites ?

B2B et B2C : des logiques de citation radicalement différentes
Tout dépend de votre clientèle
L’étude de Search Engine Land met en évidence une fracture nette entre les logiques de citation des intelligences artificielles selon qu’il s’agisse de requêtes B2B (business-to-business) ou B2C (business-to-consumer). Ce clivage n’est pas anodin : il impose aux entreprises d’adapter finement leur stratégie de contenu en fonction de leur audience cible.
Pour les requêtes B2C, telles que « meilleures marques de smartphones », les IA convoquent principalement des sources à forte notoriété grand public : médias spécialisés, sites d’évaluation, forums, voire Wikipédia. L’algorithme cherche ici à refléter le processus décisionnel du consommateur, en croisant expertise professionnelle et retours d’expérience. Dans ce contexte, les sites institutionnels ou corporate sont peu sollicités, car perçus comme trop orientés ou promotionnels.
En revanche, les requêtes B2B, comme « meilleurs logiciels CRM », mobilisent des sources marquées par un haut niveau de technicité et de légitimité professionnelle. Les blogs d’entreprise, répertoires spécialisés, rapports d’analystes ou publications sectorielles sont alors privilégiés. L’exigence d’exactitude, de précision et de crédibilité l’emporte sur toute autre considération, soulignant l’importance d’une présence éditoriale qualitative et experte pour les marques B2B.
Enfin, pour les sujets à intérêt mixte, à l’instar de « entreprises d’énergie renouvelable », les réponses des IA s’appuient davantage sur des données neutres et vérifiables : rapports publics, classements officiels, publications académiques. Dans ces cas, l’objectivité de la source est érigée en critère de sélection prioritaire, au détriment des contenus subjectifs ou trop orientés.
Cette segmentation pousse à une réflexion stratégique : une entreprise doit-elle scinder sa production éditoriale en deux branches distinctes, selon qu’elle vise une audience professionnelle ou grand public ? Ou peut-elle construire un socle de contenu hybride, capable d’adresser les deux dimensions sans dilution de crédibilité ?
Conclusion : vers un SEO conversationnel, hybride et stratégique
En bref : restez attentifs, les règles changent tout le temps
À mesure que les intelligences artificielles conversationnelles s’imposent comme des points d’entrée privilégiés vers l’information, le SEO entre dans une phase de recomposition profonde. Il ne s’agit plus seulement de séduire les algorithmes de Google Search, mais d’anticiper les logiques de citation de modèles comme ChatGPT, Perplexity ou Gemini. L’autorité, la fiabilité, la neutralité de ton, mais aussi la variété des formats et des sources deviennent des leviers décisifs dans cette nouvelle grammaire du référencement.
Ce qui se dessine, c’est un SEO plus transversal, plus éditorialisé, mais aussi plus exigeant. Un contenu performant en 2025 est un contenu qui :
- établit sa crédibilité sans tomber dans la promotion ;
- s’ancre dans un écosystème informationnel fiable (blogs spécialisés, médias reconnus, plateformes d’évaluation) ;
- s’adapte à la diversité des IA et à leurs biais algorithmiques.
Mais au-delà des ajustements techniques, une question de fond demeure : à notre époque où les réponses sont de plus en plus pré-mâchées par les IA, quelle marge reste-t-il pour les marques afin d’exister pleinement dans l’esprit des utilisateurs ? Faut-il repenser entièrement la notion de présence en ligne, non plus comme une destination, mais comme un point de passage fluide dans un récit généré par d’autres ?
Une chose est certaine : dans cette nouvelle ère, le contenu ne sera plus roi s’il ne sait pas se faire médiateur. Et peut-être est-ce là, pour les entrepreneurs et créateurs, le véritable défi des années à venir.
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